Une trentaine de jeunes filles provenant des établissements scolaires de Golfe 5 et 7 participent actuellement à un « Camp de Sciences pour Jeunes Filles » à Lomé. Ce camp, organisé par la Fondation SGMT en collaboration avec l’association Les Archimèdes et le Centre National d’Orientation Scolaire et Professionnelle (CNIOSP), vise à réduire les disparités éducatives entre filles et garçons.
L’objectif est d’initier les jeunes filles aux matières scientifiques, de combattre les stéréotypes de genre, et de leur offrir des expériences concrètes dans ces domaines.
Cette initiative se donne pour mission de promouvoir les sciences auprès des jeunes filles à travers des ateliers interactifs, incluant des expériences pratiques, afin de susciter leur intérêt pour les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques. Trente participantes issues des communes du Golfe 7 et 5 prennent part à ces activités, qui ont également pour but de lutter contre les stéréotypes de genre liés aux filières scientifiques, et de renforcer l’estime de soi des jeunes filles en abordant des sujets comme la sexualité responsable et la gestion de l’hygiène menstruelle.
« Le projet intitulé ‘Camp des Jeunes Filles’ a été mis en place par la Fondation SGMT après avoir constaté une disparité notable dans les filières scientifiques entre filles et garçons. Ce projet vise à combler cette lacune en outillant les jeunes filles sur des sujets scientifiques, et surtout, en leur faisant découvrir les sciences par des expériences pratiques. Souvent, les sciences sont perçues comme difficiles, mais en les rendant accessibles par des expériences concrètes, nous voulons montrer que la science fait partie du quotidien. Cette initiative a pour but de démystifier les sciences et de mettre les jeunes filles en confiance, en leur prouvant que ces domaines sont aussi accessibles pour elles que pour les garçons, » a souligné Eli Apeli, membre de la Fondation SGMT et l’un des organisateurs du camp.
La Fondation SGMT a ciblé les écoles de la zone d’Adidogomé, notamment le Lycée Moderne 1, le Lycée Moderne 2, le Lycée Sagbado, et le Lycée Amadahomé. « Le choix s’est porté sur les meilleures élèves passant de la classe de 4e à la 3e, afin de les encourager à envisager des filières scientifiques après leur BEPC, » a précisé Eli Apeli.
Durant une semaine, les participantes ont développé leurs compétences de vie pour mieux orienter leur avenir scolaire et professionnel, en rencontrant des conseillers d’orientation, des professionnels, et en visitant des entreprises pour affiner leurs projets futurs.
Le camp, débuté le 14 août 2024 à la Maison des Jeunes d’Amadahomé, se clôturera le 21 août 2024. Il réunit des jeunes filles du premier cycle du secondaire (de la 4ème à la 3ème). Diverses activités ont été proposées, telles que des expériences scientifiques en physique, chimie, et sciences de la vie et de la terre (SVT), des discussions sur les inégalités de genre, ainsi que des visites de structures comme le port autonome de Lomé et la SGMT pour découvrir les métiers liés aux sciences et à la technologie.
Mme KEKE A. Simone Fafa, capitaine de marine marchande togolaise, invitée comme personnalité inspirante, a partagé son parcours et a encouragé les jeunes filles à envisager des carrières maritimes.
« C’était pour moi l’occasion de les informer sur les métiers de la mer, afin qu’elles élargissent leurs horizons en se spécialisant dans les sciences. J’ai partagé mon parcours dans l’espoir de les inspirer à envisager des métiers de la mer ou d’autres domaines, peu importe la prédominance masculine, » a-t-elle expliqué.
M’bena BAKOLE, de l’association WETRI CARE, a abordé avec les jeunes filles les thématiques liées aux questions de genre, à l’égalité, et aux droits sexuels et reproductifs.
« Nous avons discuté des rôles de genre, du sexe, et de l’importance pour les filles et futures femmes de trouver leur place dans la société, afin de pouvoir prétendre aux mêmes opportunités que les hommes. Nous avons aussi abordé les droits sexuels et reproductifs, car il est crucial de les comprendre pour réaliser ses ambitions en tant que femme, » a-t-elle ajouté.
GADEKA Emefa Akuvi Philippia, élève en classe de 3ème au Lycée Adidogomé 2, a partagé son enthousiasme : « Nous avons réalisé des circuits électriques, fabriqué des lampes torches, appris à utiliser un microscope, fabriqué du savon liquide, et créé des modèles moléculaires. Ce camp m’a permis d’apprendre beaucoup de choses qui me seront utiles dans mon parcours scolaire, et il m’a motivée à me diriger vers les sciences. »
Le « Camp de Sciences pour Jeunes Filles » a pour ambition de démystifier les sciences auprès des jeunes filles et de leur montrer que ces domaines sont accessibles et passionnants. En leur offrant des modèles de réussite et des expériences enrichissantes, ce projet espère encourager davantage de jeunes filles à poursuivre des études et des carrières dans les filières scientifiques et technologiques, contribuant ainsi à réduire les disparités éducatives et à promouvoir l’égalité des genres.
La Fondation SGMT, créée par le groupe agroalimentaire Somdia, est une association de droit togolais qui œuvre depuis 2016 dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de l’éducation, de la santé et des activités génératrices de revenus. Les actions de la fondation, principalement concentrées à Katanga, Gbedjogbé, et dans la zone côtière jusqu’à Baguida, s’étendent désormais à d’autres localités de Lomé, dont Adidogomé, avec ce camp scientifique pour jeunes filles.
Cet article est initialement publié sur levisionnaire.tg.
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